Vous êtes ici : Accueil » fr » Une des dernières troupes d’opéra chinois de Thaïlande illumine (...)

Une des dernières troupes d’opéra chinois de Thaïlande illumine Bangkok

29 décembre 2019    


agrandir

Un monde antique d’épées, de guerriers et de folklore prend vie dans la rue sombre, offrant une évasion momentanée à l’agitation moderne du développement galopant de Bangkok.

Sur scène, la troupe d’opéra chinois Sai Bo Hong interprète des contes dramatiques centrés sur des thèmes de loyauté, d’honnêteté et de famille au son des cymbales et des flûtes qui s’affrontent.

Pendant des siècles, des troupes comme celle-ci se sont produites dans toute la Thaïlande, où 14% de la population est d’origine chinoise.

Mais le nombre de spectacles a diminué à l’ère des smartphones, des cinémas et de Netflix, un art en voie de disparition dans une ville de gratte-ciel et de méga-centres commerciaux.
"L’opéra chinois en Thaïlande a connu une forte baisse en termes de fréquentation et de performances", a déclaré l’un des créateurs de costumes.
Lorsque la troupe thaïlandaise joue dans le pays, des Chinois de souche principalement âgés viennent les voir tandis qu’à Bangkok, c’est un mélange de touristes et de résidents locaux.
Sai Bo Hong existe depuis des décennies et, comme d’autres troupes – il n’en reste qu’environ 20 en Thaïlande – joue normalement des concerts pour compte d’autrui.
Samedi, ils ont participé à un festival célébrant l’ancien roi Taksin sur la rive ouest du fleuve Chao Phraya qui traverse Bangkok.
Taksin a régné à la fin du XVIIIe siècle et aurait un héritage sino-thaïlandais [1].

© 2019 AFP


[1NDLR :
Taksin est né dans la capitale du royaume d’Ayutthaya sous le règne de Maha Tammaratchathirat II. Il reçut le nom de Sin (Trésor). Son père Hai-Hong, qui était collecteur d’impôts, était un Sino-Siamois originaire de Chaozhou avec des racines dans le district de Chenghai.
En 1921, une tombe contenant ses vêtements et un sanctuaire familial furent découverts dans le District de Chenghai, dans la préfecture chinoise de Shantou. On suppose qu’un de ses descendants y aurait envoyé ces vêtements pour qu’ils y soient brûlés selon la coutume chinoise. Cela accrédite la tradition selon laquelle cet endroit serait la ville natale de son père