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Le tsunami de 2004 : un des pires cataclysmes du début de ce siècle

26 décembre 2019    


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Il y a quinze ans, un séisme d’une magnitude de neuf et demi déclenchait un raz-de-marée dévastateur qui a fait plus de deux cent vingt mille victimes.
Le dimanche 26 décembre 2004, à 7 h 58 min, heure locale, un violent tremblement de terre se produit au large de l’Indonésie, déclenchant le tsunami dévastateur.

Tsunami de 2004

Le séisme dont la puissance est la plus importante dans le monde depuis 1960 [1] est telle que la terre se soulève, faisant surgir une vague qui dévaste, trente minutes plus tard, la province indonésienne d’Aceh, dans le nord de l’île de Sumatra. Ce sera la région la plus touchée, car à proximité immédiate de l’épicentre : des dizaines de villages sont rayés de la carte, la puissance de la secousse allant même jusqu’à déplacer des îles. Rien que sur la côte ouest de Sumatra, plus de cent trente mille personnes périssent.

La vague déferle ensuite sur l’ensemble du littoral du golfe du Bengale, frappant successivement les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie, du Sri Lanka, de l’Inde (notamment les archipels d’Andaman et Nicobar). Environ six heures après le début de la catastrophe, les côtes de l’Afrique de l’Est (Somalie, Tanzanie, Kenya) sont atteintes par le tsunami.

En quelques heures, au moins deux cent vingt mille personnes sont tuées, dont près de cent soixante-dix mille en Indonésie, trente-et-un mille au Sri Lanka, seize mille en Inde et cinq mille quatre cents en Thaïlande, selon les estimations officielles. Parmi les autres pays asiatiques touchés, les Maldives avec une centaine de morts, la Malaisie et la Birmanie, une soixantaine, et le Bangladesh (deux morts). En Afrique orientale, plus de trois cents morts sont recensées, principalement en Somalie (dix en Tanzanie et une au Kenya, où l’alerte avait été donnée).

Un Thaïlandais se recueille au milieu des ruines

L’ensemble de la communauté internationale est touchée par ce drame : sur les cinq mille quatre cents victimes de Thaïlande, près de la moitié sont des étrangers de trente-sept nationalités différentes. Les pays européens auront à déplorer la mort de plus de mille sept cents personnes, principalement des touristes venus chercher le soleil de Noël. La Suède et l’Allemagne, avec plus de cinq cent morts chacune, ont payé le plus lourd tribut parmi les pays occidentaux. Près de cent quatre-vingts Finlandais, cent cinquante Britanniques, environ cent dix Suisses, quatre-vingt quinze Français, plus de quatre-vingts Norvégiens et près de cinquante Danois ont perdu la vie dans la catastrophe. Sur place, plusieurs milliers d’"enfants du tsunami" se retrouvent orphelins, des dizaines de milliers souffrent de traumatismes psychologiques.

Les dégâts matériels sont innombrables et plus d’un million de personnes se retrouvent sans abri. La vague géante ravage aussi tout un écosystème sur le littoral de l’océan Indien, comme les mangroves d’Aceh ou les récifs coralliens de Thaïlande, et entraîne de nombreuses pollutions chimiques. Survenant au lendemain de Noël, cette catastrophe a suscité un élan de générosité sans précédent dans le monde, les promesses d’aide affluant dans la dizaine de pays asiatiques affectés. Plus de treize milliards de dollars sont levés, soit plus de sept mille dollars par personne touchée par le tsunami.


[1e séisme du 22 mai 1960 à 19 h 11 min UTC1960 à Valdivia. Sa magnitude, la plus élevée jamais enregistrée, a été estimée à 9,52. Son épicentre était situé dans le sud du Chili, près de Lumaco, à environ 570 kilomètres au sud de Santiago du Chili faisant entre trois et six mille victimes.